Paulilles, ancienne dynamiterie Nobel située à Port Vendres, Pyrénées Orientales
En mars 2007, j’ai découvert à Paulilles, l’ancienne dynamiterie Nobel, par l’intermédiaire de Philippe Deliau, paysagiste, porteur du projet de réhabilitation de ce site en friches au passé industriel fort.
Semaine après semaine, j’ai dessiné, croqué sur le vif, ces paysages, ces ateliers plus ou moins abîmés, ces vestiges d’habitation, circuits hydrauliques… dans cet écrin de nature redevenue presque vierge.
Cette remise en valeur autour d’un projet ambitieux « Avenir d’une mémoire », m’ a inspirée dans un bel élan créatif.
S’est imposée l’évocation de l’histoire/mémoire/devenir, dans la solitude de l’atelier. D’un témoignage, lu, entendu, d’une photo d’archive, d’ un croquis ont émergé peu à peu ces travaux.
Paulilles,
Un lieu de tous les dangers : dynamite, fusion, nitroglycérine, explosif, la matière.
Un lieu de cicatrices : traces, friches, vestiges dans une nature riche et exubérante.
Un lieu secret : secret de fabrication, dynamiterie cachée, La Montagne trouée de tunnels, murs, abris, labyrinthes….
Un lieu extrême : extrême sud de la France. Vermeille, beauté de la côte qui porte bien son nom.
Un lieu paradis : bleu de la mer, terres rudes et abruptes, nature sauvage. Écrin.
Un lieu dominé par les forts et les redoutes, les caps et aussi le vent.
Un lieu de contrastes : schistes lumineux et cyprès sombres, mer et eau, pierres et murets, bains de mer et travail pénible, plaine et montagne, sauvage et accueillant.
Paulilles donne matière à voir, à sentir, à ressentir.
9 septembre 2008